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Exposition de Long Bing, Han Yu et Zhu Qingwei

vanitiesgallery


affiche de l'exposition Murmure d'âmes





« MURMURES D’ÂMES»


Exposition du 13 mars au 12 avril 2025


Vernissage le jeudi 13 mars à partir de 18h30


Trois hommes, trois artistes, trois visions du monde qui s’entrechoquent. Vanities Gallery est heureuse de vous convier à l’exposition « Murmures d’âmes » présentant les oeuvres de Long Bing, Han Yu et Zhu Qinwei.


"Murmures d'âmes" exprime le dialogue intérieur de trois visions artistiques : une quête existentielle à travers le passé et la mémoire, une exploration des tensions et émotions universelles, et une libération des angoisses par un élan créatif. Chaque oeuvre devient un écho intime, entre douleur et transcendance.




Long Bing, c’est la trace de l’humanité qui traverse l’espace et le temps, la sensibilité de l’âme qui se recherche et appréhende le monde dans sa complexité la pus intime. C’est une ode à son parcours dans le monde à l’aventure qu’est la vie. Dans une tendresse réelle, il exprime avec simplicité le passé, le mémoriel, les sensations et l’Existentialisme.


Quant à Han Yu, il se focalise sur des moments de vie, des événements forts, nous ressentons la tension dans son travail, celle qui traverse nos vies, nos doutes, nos errances. Avec acuité il nous révèle nos sensibilités, nos craintes et nos désirs les plus intimes, sont expression se veut vive et audacieuse.


Enfin Zhu Qingwei, applique l’axiome rédempteur développé par Nietzsche lequel décrit dans La Naissance d’une tragédie que la mission suprême de l'art est de nous libérer des terreurs de la nuit qui nous hantent sans cesse, de guérir la douleur aiguë causée par notre comportement conscient1 . Son travail s’articule sur le besoin d’extérioriser nos craintes, nos doutes, avec vivacité, parfois avec des couleurs vives, de temps à autres par des formes plus douces. Son travail est la conclusion du soi qui se dépasse pour advenir.


1. « Seule comme vision esthétique est rendue possible, même à ce spectateur désintéressé et calme, cette fusion joyeuse et profonde dans la douleur de l’individu ; c’est précisément dans cette fusion qu’il se sent un avec l’unité la plus profonde du monde, et cette souffrance même s’est transformée pour lui en une résonance et une mélodie divines. » (La Naissance de la tragédie, chapitre 24, Nietzsche).



 

LONG BING

Né en 1986 à Loudi, province du Hunan, Chine.

Nationalité : Chinoise.

Statut : Créateur artistique indépendant,

sous contrat avec la galerie Vanities à Paris, France.

Localisation actuelle : Basé à Changsha, Chine.


Affiliations professionnelles :

Membre de l'Association des jeunes artistes de la province du Hunan.

Membre de la Société des peintres à l'huile du Hunan.

Expositions et distinctions notables


2024

  • L'oeuvre Ma forêt – Le rêve bleu de la nuit de Baxizhou a été sélectionnée pour l'exposition

  • collective mondiale des artistes contemporains In à Suzhou.

  • L'oeuvre Ma forêt – À ce moment-là, personne ne parlait a été sélectionnée pour le Marathon

  • artistique BFM de Suzhou


2018 :

  • L'oeuvre à l'huile Sans mots a été sélectionnée pour la Grande Exposition d'Art de Shanghai

  • Baolong.

  • L'oeuvre à l'huile Sans mots a également été sélectionnée pour la 2ᵉ Biennale d'Art asiatique.


Démarche artistique


Série "Espace gris" (2017-2020)


Je crois que l’art devient véritablement de l’art lorsque l’artiste parvient, à travers son action, à exprimer sa spiritualité tout en entrant en résonance avec son époque. L’oeuvre est alors le fruit de cette démarche. Pour moi, l’art est une méthode de perfectionnement personnel, une exploration intérieure et un chemin vers la liberté. Ma création, profondément enracinée dans mon monde intérieur, est une expression de mes pensées et de mes émotions.


Souvent, je garde en tête une image précise, puis je cherche des matériaux qui s’accordent avec cette vision, capables de m’aider à la concrétiser. Ce processus passe par une recréation constante, en utilisant les moyens contemporains de l’art. Pourtant, je n’ai pas toujours de réponse claire aux nombreuses questions que soulève cette pratique.


Durant ce cheminement, j’ai trouvé un écho particulier en lisant Le Passeport pour la solitude de Schopenhauer. Ce livre m’a appris à accepter l’indépendance, à reconnaître la solitude, à en tirer parti et à découvrir une forme d’harmonie intérieure.


Les oeuvres Sans mots et Pris au piège, réalisées en 2017, sont nées d’une période difficile. Sans mots représente une salle de classe ordinaire. Face à cet espace, tout semble connecté, chaque élément semble "parler". Et moi, au centre de cette scène, je suis réduit au silence, incapable de m’exprimer, tout en étant comme les objets qui m’entourent. Que l’on considère que je me fige en objet ou que j’humanise les choses, nous existons tous, mais sans pouvoir dire quoi que ce soit. C’est cette sensation qui a inspiré le titre de cette oeuvre.


Pris au piège, quant à elle, trouve son origine dans mon premier atelier après sa rénovation. Je voulais recréer une scène de ruines. Une bicyclette, symbole de mouvement et de liberté, se retrouve bloquée derrière un mur, m’empêchant d’aller où que ce soit. Cette oeuvre pose une question fondamentale : où devrais-je aller ?


Dans le même esprit, La station évoque aussi cette idée d’attente et de solitude. Comme dans En attendant Godot, je ne sais ni ce que j’attends ni où je vais.

Bien que mes approches soient variées et riches, je reste fidèle à la peinture sur toile. Chaque coup de pinceau, chaque trait porte une chaleur unique, celle de l’artiste. C’est ainsi que l’art entre en résonance avec l’âme.


Je persiste dans une méthode réaliste et figurative, tout en maintenant une certaine distance avec la photographie. En général, je peins lentement, prenant le temps d’ajuster et d’affiner mon travail jusqu’à ce qu’il entre en résonance avec mon coeur.


Au fil des années, des questions profondes ont traversé mon esprit : Qui suis-je ? Qu’est-ce qu’un être humain ? Comment, en tant qu’humain, puis-je exister dans ce monde ? Quelle est la relation entre les êtres humains ? Ces réflexions sont devenues le moteur de ma création, car pour moi, l’art est aussi une manière de penser.


Dans ma vision, l’être humain possède trois attributs fondamentaux :

  • La matérialité, qui renvoie à l’aspect animal et physique de l’homme.

  • L’humanité, issue de l’éducation et de la civilisation.

  • La divinité, qui se manifeste par l’intelligence et la spiritualité.


Nous ne pouvons échapper ni à notre matérialité ni à notre humanité. Cependant, la divinité peut se développer au-delà, peut-être même jusqu’à faire éclore une fleur de liberté.



Long Bing
Long Bing

Long Bing
Long Bing

 

YU HAN

Né en 1984

Nationalité : Chinoise.

Statut : Créateur artistique indépendant, sous contrat

avec la galerie Vanities à Paris, France.

Localisation actuelle : Basé à Mianyang, Chine.


Affiliations professionnelles :

Enseignant au Département des Arts de l’Université des

technologies de Mianyang, Sichuan, Chine


Expositions et distinctions notables


2024 :

  • Match à l’extérieur – Exposition de Han Yu & Xu Shuke – Liao Liao à Chengdu,


2019

  • Passif – exposition de peintures – Espace artistique de Cangmi à Mianyang


2017

  • Dossier Partiel – au M50 à Shanghai,


2016

  • Exposition de peinture de l’AMA à Mianyang dans le parc artistique 126


2014

  • L’ouverture de la réalité à Mianyang dans le parc artistique 126

  • Exposition de peintures de l’Université de Mianyang au sein du Musée d’art Wang Meng à

    Mianyang,

  • Chacun son chemin – curatoring au festival d’art de Blue Roof à Chengdu


2013

  • A Berlin – Echange artistique sino-allemand à la Galerie K à Berlin


2011

  • Le mouvement du fotus – Espace artistique Choggong de Mianyang


2010

  • Le bonheur aplati – Espace artistique Choggong de Mianyang


2008

  • Origine de la destiné – 4ème édition, Musée d’art moderne d Mianyang


Démarche artistique:


Au début, c'était sensoriel.


Un tir droit au coeur de la cible, Un esprit sans distraction. C'est un berceau, mais aussi une cage, Une forme qui se prête au noir et blanc.


Ma création est profondément liée à ma vie. Bien que j'aie reçu une formation académique rigoureuse à l'Académie des Beaux-Arts, et acquis une certaine connaissance de l'art, cette formation ne m'a pas offert de véritable orientation créative. Elle m'a plutôt donné une direction générale, une boussole pour avancer sur mon chemin artistique.


Ce qui m'a finalement permis de peindre, de trouver la motivation et de poser des bases solides, c'est la vie elle-même. Je vis dans une petite ville où l'environnement artistique est presque inexistant. Ici, créer donne un sentiment d'étouffement. Ne pas peindre est douloureux, mais peindre l'est encore plus, car il n'y a ni expositions ni échanges. À l'époque, personne ne voyait mes oeuvres : elles allaient de leur création à leur retrait sans spectateurs. Ce n'était pas comme aujourd'hui, avec de nombreuses plateformes médiatiques permettant de partager et d'échanger.

La douleur m'a poussé à chercher du réconfort. À ce moment-là, j'étais encore jeune et je n'avais pas encore la capacité de me ressourcer dans la contemplation des montagnes et des rivières. Alors, je suis revenu à la peinture de nus féminins, une continuation de l'entraînement que j'avais reçu au département de peinture à l'huile de l'Académie des Beaux-Arts. Cependant, je n'avais pas de modèle vivant. J'ai commencé à utiliser des images trouvées sur Internet.


Je ne considérais plus le corps humain comme un tout, mais je le fragmentais, ne capturant que des impressions partielles. Je n'ai jamais évité le regard masculin dans ma démarche, et j'ai volontairement traité le corps féminin comme un objet de désir, exprimant ce ressenti de manière simple et directe.


Ce processus m'a captivé. Ces sensations secrètes, issues de la vie quotidienne, se retrouvent dans mes oeuvres de cette période.



Yu Han
Yu Han

Yu Han
Yu Han

 

Zhu Qingwei

Né le 16 novembre 1981 à Fushun

Nationalité : Chinoise.

Education : diplômé de l’Institut de Formation des Enseignants

De Tieling


Statut : Créateur artistique indépendant, sous contrat

avec la galerie Vanities à Paris, France.

Localisation actuelle : Basé à Teiling, Chine.


Affiliations professionnelles :

Enseignant au Département des Arts de l’Université des

technologies de Mianyang, Sichuan, Chine


Expositions et distinctions notables

2024 :

  • Exposition Spring - Dans le cadre de l’Association Européenne d’Echanges Culturels et l’Union

Artisitque à Beijing,


Démarche artistique:

Plongée dans un poème en prose sur l’auto-rédemption d'un artiste par Victoria Zhong


L'artiste Zhu Qingwei s'est donné un nom doux : "Quan" (Fontaine). Ainsi, je l'appelle "frère Quan", même si j’avais 12 jours de plus que lui. J'ai regardé presque toutes ses créations de ces dernières années, depuis les séries de personnages, la série de méditations, la série des nuages flottants jusqu'à la série Espace S. Elles présentent le degré de perception d'un artiste du monde macroscopique et révèlent également son processus d’auto-rédemption, un processus qui est toujours en cours.


Chaque série de Qingwei utilise de nouvelles méthodes de peinture pour obtenir un résultat visuel, empruntant notamment au surréalisme et à l'expressionnisme abstrait. Cependant, il existe un lien entre les séries à travers des langages ou des symboles associés, comme les vortex torsadés de l’espace-temps, les nuages flottants et solitaires, les espaces déchirés, et les paysages empreints de sérénité.


Dans ses premières oeuvres, il s’enfermait dans une boîte microscopique pour jeter un coup d’oeil sur le monde, comme si ce processus de résistance à travers le microcosme était une manière de protéger son moi intérieur. Ces limites ou déviations microscopiques influençaient sa manière de marquer et de délimiter le monde. Son objectif n'était pas la méditation ou la consommation, mais la poursuite d'une esthétique éthérée, d’un divertissement solitaire éloigné des autres, et d’une tentative de libération de l'âme ou d'intégration des sens. Ces oeuvres étaient aussi un moyen pour l'artiste d'affirmer son moi en transcendant les contraintes, tout en clarifiant continuellement son identité.


L'art est un processus de "penser-percevoir". Parfois, nous voyons ce que nous ne devrions pas voir, ce qui ne nous voit pas, ou ce que nous ne pouvons pas bien distinguer devant nous. Parfois, nos yeux se perdent ; parfois, nous "n’en croyons pas nos yeux". Ainsi, le rôle de l'artiste est de changer complètement notre manière de voir le monde et de modifier notre perception du monde. C'est également à travers ce processus qu'il a trouvé son auto-rédemption.


C'est pourquoi j'étais ravi de constater, dans sa nouvelle série d'oeuvres, une évolution vers une perspective plus macroscopique, confiante et calme. Il s'est libéré de la "boîte" fermée, et nous pouvons pleinement comprendre les conflits et l'anxiété de cette évasion dans les oeuvres représentatives de la série des nuages flottants. Nietzsche a dit : "La mission suprême de l'art est de nous libérer des terreurs de la nuit qui nous hantent sans cesse, de guérir la douleur aiguë causée par notre comportement autoconscient."


Qingwei a réalisé une métamorphose en se renouvelant continuellement, en percevant le monde à travers ses nouvelles antennes, et a ainsi accompli une guérison de soi.


Comme le disait Jacques Lacan : "Il n’existe pas de perception sans faille." Notre compréhension du monde est toujours empreinte de la relation que nous entretenons avec lui. L'artiste, avec le langage vivant de ses oeuvres, affirme, hésite, raconte sa perception et son expérience du monde. Cela montre également que la réflexion sur la perception doit inévitablement revenir à l'art lui-même. Peu importe que l'on parle d'esthétique européenne ou que l'on mette l'accent sur le "langage solennel". L'artiste peut réaliser ses idées en secret dans les jeux des enfants, dans les casques abandonnés sur le champ de bataille, sur une dune brûlée par le soleil, ou dans un atelier perché sur le toit, au bout de l'univers...


Victoria ZHONG

许嫒



Zhu Qingwei
Zhu Qingwei

Zhu Qingwei
Zhu Qingwei

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